Loi Création, Architecture et Patrimoine, Régionales, Éducation Nationale

Mercredi dernier, nous sommes restés plus de dix heures de rang en réunion de la Commission des Affaires Culturelles pour examiner le Projet de Loi « Création, architecture et patrimoine » annoncé depuis trois ans maintenant et que Fleur Pellerin parvient, enfin, à présenter.

Malgré le bel optimisme affiché par le Président de la Commission (et rapporteur du texte), Patrick Bloche, ce texte qui schématiquement, se contente d’énoncer que « la création artistique est libre » et de définir ce que doit être une politique publique de la culture. Ce texte ne me parait pas de nature à répondre aux inquiétudes, aux aspirations des créateurs.  Ceux  dont l’univers est révolutionné par l’émergence du numérique, par les menaces européennes sur le droit d’auteur, par la mort d’un certain nombre de festivals. La précarisation financière les guette, ou les a déjà atteint à cause de la raréfaction des crédits alloués à la culture par les collectivités territoriales.

Et je mesure que lorsque un texte n’est pas bon, on a même des difficultés à l’amender.

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Selon un sondage Odoxa qui vient d’être publié, si les élections régionales avaient lieu ce dimanche, Marine Le Pen emporterait – aisément ! – ces élections dans la région Nord-Pas de Calais- Picardie avec, au second tour 39% des suffrages contre 32% à Xavier Bertrand et 29% pour le candidat socialiste. Jusqu’à présent, les socialistes avaient « joué » avec les scores frontistes.

Désormais ils en sont encore plus victimes que la droite classique. Laquelle n’a toutefois pas le droit de s’en rassurer car les sujets d’actualité (terrorisme, flux migratoires…) sont très «clivants » et l’électorat a bien du mal à suivre la « diversité » de nos prises de position. Quant à la gauche qui s’attend à une nouvelle défaite suivra t-elle le secrétaire général du PS qui propose un référendum pour relancer un processus d’union des diverses formations de l’actuelle majorité ?

Sa seule chance, sans doute, de ne pas connaitre seulement une défaite, mais une déroute.

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Najat Vallaud Belkacem vient d’être touchée par la grâce ! (n’y voyez aucune entorse à la laïcité, ce n’est ici qu’une expression ! ). Elle vient de découvrir qu’il était souhaitable que les élèves de nos écoles « puissent maitriser le socle commun de connaissances, de compétence et de culture, garantie d’une capacité d’insertion professionnelle dans la nouvelle économie de la connaissance », je cite presque mot pour mot.

Mieux, elle estime désormais que non seulement une dictée quotidienne mais également la pratique du calcul mental répondent à « une volonté d’exigence ».

On vient de loin !

J’ignore sous l’effet de quelle persuasion la Ministre de l’Éducation Nationale a, ainsi, changé de posture, elle qui s’attachait plus, jusqu’à présent, à définir la théorie du genre qu’aux programmes, mais nous nous réjouissons qu’une « Najat Vallaud Belkacem nouvelle » nous soit arrivée. Et,  lorsqu’elle conclut sa tribune dans le Monde , par cette affirmation-souhait : « Nos enseignants sauront se montrer à la hauteur de cette ambition », nous lui disons « d’accord, encore faudra t-il un peu les encourager plutôt que les décourager ».