< Christian Kert - blog du député UMP de la 11 ème circonscription des Bouches-du-Rhône Le blog de Christian Kert - député UMP de la 11 ème circonscription des Bouches-du-Rhône Mon, 15 Feb 2016 15:39:32 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=4.1.10 UN REMANIEMENT, POURQUOI FAIRE ? /actualites/un-remaniement-pourquoi-faire-2958.html /actualites/un-remaniement-pourquoi-faire-2958.html#comments Mon, 15 Feb 2016 15:39:32 +0000 /?p=2958 Les socialistes prophétisaient un nouveau « gouvernement de combat ». Ils en sont pour leurs frais. Ce nouveau gouvernement, sorti de « nulle part » à toutes sortes de caractéristiques, sauf d’être « de combat ».
Ses membres en sont plus nombreux que dans le précédent, alors que le combat oblige à « resserrer » , les « écolos » entrent en force (3) mais dans le désordre et en injuriant leur avenir :

je pense à Emmanuelle Cosse qui, en acceptant de figurer au gouvernement, fait «exploser » son parti (EELV)

la nomination de Jean Marc Ayrault au Quai d’Orsay permet de calmer l’ancien premier ministre et, sans doute, de le faire « rentrer dans le rang » mais représente t-il vraiment un courant dont la majorité a besoin ?

Emmanuel Macron, le seul ministre dont l’imagination permettait d’espérer quelque chose,  piétine dans la hiérarchie des ministres. Quant aux radicaux de gauche, les malheureux, ils sont obligés d’envoyer en « roue de secours » Jean Michel Baylet qui a été secrétaire d’ État,  il y a…une génération.

La question c’est vraiment : un remaniement pourquoi faire ?
Si François Hollande espérait crée un choc dans l’opinion, d’ores et déjà on peut affirmer que c’est     « loupé ».

Si c’est pour donner l’image d’un renouvellement, là aussi c’est « à côté de la plaque ». 

Les nouvelles recrues sont à une ou deux exceptions près de grandes inconnues et il reste tellement de « sortants » de l’ancienne équipe que le « coup de jeune » parait factice.

Au niveau des « idées neuves » lequel ou laquelle des entrants peut s’arroger le droit de vouloir les incarner ? Car, il s’agit tout de même de cela pour l’avenir de la France : avec quelles nouvelles idées allons nous pouvoir sortir de cette situation délétère dans laquelle notre pays semble s’être installé ?
François Hollande pourra t-il tenir quatorze mois avec ce nouveau gouvernement ? Mystère, la vie politique réserve tellement de surprises en un temps qui n’appartient qu’à elle. Mais sans vouloir jouer les oiseaux de mauvais augure, le printemps qui s’annonce ne semble pas porteur de beaucoup d’espérance.

A titre personnel, je n’ai qu’une heureuse surprise : la nomination au poste de Ministre de la Culture, en remplacement de Fleur Pellerin que l’on n’entendait, ni ne voyait plus depuis des semaines, de Audrey Azoulay que j’ai vu travailler aux côtés de la Présidente du CNC et dont j’ai noté que, tout en étant solidement ancrée à gauche, elle savait écouter et dialoguer.

Et qu’elle est réellement une femme de culture. C’est toujours çà ! Dans le climat actuel, nous allons nous en contenter.

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Couper les enfants de leur propre héritage culturel. /edito/couper-les-enfants-de-leur-propre-heritage-culturel-2955.html /edito/couper-les-enfants-de-leur-propre-heritage-culturel-2955.html#comments Mon, 08 Feb 2016 09:54:02 +0000 /?p=2955 Comme s’il n’était pas suffisamment englué dans le débat constitutionnel sur la déchéance de nationalité, s’il n’en avait pas assez de braver l’opinion avec une courbe du chômage qui refuse de s’inverser, le gouvernement s’est mis en tête de « réveiller » un texte vieux de 26 ans, quasiment oublié, une réforme de l’orthographe dont les règles, adoptées par le Conseil Supérieur de la Langue Française avaient, à l’époque, un caractère facultatif.

La polémique enfle depuis que les manuels scolaires ont intégré ces dispositions.
Première réflexion : il y aura donc désormais en France, les tenants de l’ancienne orthographe (utilisateur de l’ancien dictionnaire) et les pratiquants de la nouvelle orthographe et donc des nouveaux ouvrages.

On aurait voulu créer un « clivage » supplémentaire dans la société française que l’on n’aurait pu mieux s’y prendre.
Mais, seconde réflexion, plus qu’aux résultats que l’on va obtenir, quel est le but poursuivi ? Je crois que l’on peut parier, sans grandes craintes de se tromper, qu’il y a un calcul idéologique, quelque chose qui ressemblerait à une volonté de couper les enfants de leurs racines, de leur propre héritage culturel, petit complot qui poursuit l’œuvre entreprise en s’attaquant au latin et au grec. Loin de « libérer » les esprits, les instigateurs de ces pseudos réformes s’attaquent en fait aux fondements de l’éducation et cherchent en quelque sorte à apprendre la facilité. L’air du temps socialiste.
Enfin troisième réflexion, l’argument selon lequel ces simplifications proposées faciliteront l’acquisition de l’orthographe aux élèves. C’est fallacieux car surtout elles permettront aux élèves les plus      « malins » de s’engouffrer dans la brèche que constituera la possibilité de « discuter » les règles enseignées.
En pleine période de doute pour notre société française, fallait le faire. Ils le font !

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LA REPUBLIQUE A DEFINITIVEMENT BESOIN DE SYMBOLES /actualites/la-republique-a-definitivement-besoin-de-symboles-2948.html /actualites/la-republique-a-definitivement-besoin-de-symboles-2948.html#comments Sun, 31 Jan 2016 16:42:25 +0000 /?p=2948 Nous allons vivre quelques semaines à l’aune d’une révision constitutionnelle sur le thème de la déchéance de nationalité.

J’ai demandé à une juriste, née en Chine, arrivée en France en 1998, naturalisée française dix ans plus tard, détentrice d’un Master en Droit de l’Université Paris Dauphine, installée avec son mari et ses deux fillettes à Aix, depuis 2014, de nous donner son témoignage, sa réflexion sur cette problématique de la nationalité et de sa déchéance.

Isabelle Feng vient de rejoindre les rangs des Républicains  “où elle entend venir nous aider à enrichir la réflexion politique dans nos rangs.”

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Deux nationalités impliquent plus de droits et de devoirs.

Française naturalisée et juriste de formation, je me sens concernée à plusieurs titres par les débats autour de l’extension de la déchéance de nationalité des binationaux. Animés par un amour identique pour notre République, les opposants à ce projet craignent de créer un fossé entre les binationaux et les mono nationaux, tandis que les partisans vont jusqu’à franchir la ligne rouge juridique qui créerait des apatrides en réclamant la déchéance pour tous. A ce dialogue de sourds, s’ajoute le flou entretenu involontairement par les discours confus de la classe politique. Il est à regretter par exemple que, François Hollande, lors de ses vœux aux Français et sur le conseil de ses conseillers, ait opté pour le terme « individus » pour désigner les français concernés par la nouvelle mesure, au lieu de «binationaux ». Si l’on croit ce que rapporte le “Canard Enchaîné”, le choix de ce vocabulaire avait pour but d’éviter de heurter la sensibilité de plus de 3 millions de binationaux dont nombre d’électeurs. Or en écartant la désignation précise «binationaux, nés français ou non»,  le message qui se voulait lénifiant du chef de l’Etat a produit des effets inverses. Des voix s’élèvent l’une après l’autre contre une éventuelle fabrication d’apatrides et dénoncent une inégalité flagrante. Le débat juridique se mue en une quête d’égalité des citoyens, cette passion française  «insatiable éternelle » qui, d’après Tocqueville, pourrait parfois être poussée «jusqu’au délire».

Pourtant la polémique est moins enchevêtrée qu’elle ne paraît. D’abord, exit « la déchéance pour tous » qui produirait des cas d’apatrides de manière inéluctable. L’État de droit doit garantir à tout individu une nationalité et il s’agit là d’un principe du droit international ancré dans la tradition de notre République. Ceci explique que les lois successives relatives à la déchéance de nationalité, installées dans le droit français depuis 1915, ne s’appliquent qu’aux français binationaux naturalisés. Les mono-nationaux et les binationaux nés français y échappent jusqu’à ce jour. Ainsi fut créée une inégalité de facto. Fustigée comme une mesure infligée aux binationaux, « injuste et brutale», selon Anne Hidalgo et Jean-Pierre Mignard, l’extension de la déchéance aux binationaux nés français semble plutôt, aux yeux des binationaux naturalisés, mettre fin à cette inégalité centenaire entre les binationaux. Elle s’avère donc être une mesure réellement égalitaire. D’ailleurs, il n’y a aucune raison pour que les binationaux se sentent plus visés par l’extension de la loi de déchéance, qui punit exclusivement les crimes terroristes, que par d’autres dispositifs les concernant existant déjà dans l’arsenal juridique comme en matière de protection consulaire.

Certes, en République, tous les nationaux sont égaux devant la loi en tant que citoyens. En revanche, en tant que sujets de droits, les binationaux se différencient incontestablement de  leurs compatriotes mono-nationaux car deux nationalités impliquent plus de droits et de devoirs qu’une seule : c’est mathématique. Prenons l’exemple d’un franco-américain : il peut résider et travailler aux Etats-Unis quand bon lui semble alors que pour ce faire, son compatriote franco-français doit obtenir la fameuse sésame Green Card. Le service militaire étant supprimé pour les français, un franco-israélien doit toutefois répondre à des obligations militaires sous le drapeau de l’Etat hébreu. Ce serait donc dénué de sens de parler d’égalité totale entre les mono-nationaux et les binationaux, et personne n’est assez dupe pour croire qu’il s’agit d’un motif purement statistique quand le Ministère de la Défense exige au demandeur de l’habilitation “secret de défense ” de déclarer si celui-ci possède d’autres nationalités que la française. Mais le moins que la loi doive garantir, c’est l’égalité devant le droit entre les mono-nationaux d’un côté, et de l’autre, l’égalité entre les binationaux. Cela impose que la loi de la déchéance de nationalité s’étende à tous les binationaux, sans distinction d’origine de naissance.

Sinon, pour ceux qui réclament l’égalité absolue en matière de déchéance, l’unique issue serait de rayer la déchéance de notre Code civil, ce que même les plus ardents défenseurs d’un droit égalitaire n’osent envisager.

« L’égalitarisme ne parvient pas à l’égalité mais à la tyrannie ».

 Pour les opposants de l’extension de la déchéance, l’argument selon lequel le projet est enfanté par l’extrême droite revient régulièrement. Avouons qu’il est difficile pour les profanes du clivage politique français de comprendre cette curieuse réflexion, d’autant plus qu’elle prend l’allure d’une nouvelle version du vieil adage « mieux avoir tort avec Sartre que raison avec Aron ». Les querelles pour démêler si la disposition est de droite ou de gauche sont aussi futiles que fallacieuses. Qui, après avoir dégusté une bonne omelette, aurait l’idée d’établir l’arbre généalogique de la poule qui avait pondu l’œuf ? S’approprier une idée justifiée même si elle provient de nos adversaires, c’est leur «couper l’herbe sous le pieds », tel que proposé par le Professeur Olivier Duhamel.

Vu la gravité extrême qu’implique la nouvelle mesure de la déchéance, il serait logique qu’elle ne soit mise en œuvre que dans de rares situations. Mais l’utilité d’une loi ne se mesure pas à l’aune de la fréquence de son utilisation, comme en attestent de nombreux articles du Code civil. L’extension de la déchéance doit trouver sa place dans le droit de notre République même si elle ne finit par être qu’un pur symbole. Pour unir nos citoyens dans la défense de nos libertés, la République a définitivement besoin de symboles, comme le drapeau tricolore ou le buste de Marianne. Nous refusons de sacrifier la liberté pour la sécurité, de même, vouloir l’égalité à tout prix risque de mettre en péril la liberté. Quand les pays socialistes soviétiques se vantaient de la réalisation de sociétés d’égalité, Raymond Aron affirmait que l’égalitarisme « ne parvient pas à l’égalité mais à la tyrannie », et l’histoire lui a donné raison.

Isabelle FENG – Jan. 15th 2015

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Excluons la pensée radicale, prenons soin de nos frères humains…..par Marylin Canou /idees-et-reflexions-de-nos-amis/excluons-la-pensee-radicale-prenons-soin-de-nos-freres-humains-par-marylin-canou-2944.html /idees-et-reflexions-de-nos-amis/excluons-la-pensee-radicale-prenons-soin-de-nos-freres-humains-par-marylin-canou-2944.html#comments Tue, 05 Jan 2016 18:50:24 +0000 /?p=2944 Parce que nous sommes la semaine commémorative des attentats de Charlie Hebdo et de l’épicerie Kacher, nous avons demandé à Marylin Canou, Psychologue, Maître de Conférences à l’université Paris Descartes, Officier Expert, Sapeur Pompier de Versailles, spécialisée en gestion de crise de nous aider à décrypter ce qu’il se passe actuellement dans la société française pour que nous en arrivions à de tels désastres et comment  lutter contre de tels risques.

Voici la Tribune qu’elle a bien voulu nous confier. Les rédacteurs de ce blog la remercient. Seuls, dans ce texte, les deux intertitres sont de la rédaction.

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7 et 11 Janvier 2014 – 13 Novembre 2015, nous devons reconnaître le chemin tracé vers une nouvelle épreuve, reconnaître que la confrontation entre deux idéologies est devenue violente, sanglante. Nous devons reconnaître que l’histoire est tragique. Il ne faut pas avoir peur des mots. Ce n’est pas une question d’ampleur, d’importance des chiffres, de récurrence des événements. C’est une question de qualification des actes, des actes qui donnent une direction à notre histoire.

7 et 11 Janvier 2014 – 13 Novembre 2015, des actes meurtriers ont eu lieu. Le sang a coulé, la violence s’est déployée. Tuer est devenu une action que certains justifient. Et ainsi, une histoire de violence a commencé, le chemin s’est tracé d’une guerre nouvelle. Des hommes ont décidé de s’organiser pour détruire d’autres hommes et les soumettre à leur volonté. Des ennemis se sont déclarés face à nous. Comment est-ce possible ? Peut-on se protéger, infléchir ou changer leur volonté ?

La société contemporaine transformée

Dans l’acceptation de notre finitude et l’engagement à la vie, nous nous portions vers la vie, nous soutenions sa préservation, nous construisions ses formes choisies. Nous essayions de bâtir une humanité de vie paisible et heureuse. Nous exercions librement notre droit à la recherche de la présence du bonheur. Et la réalité nous a mis face à un mouvement destructeur. Et nous devons maintenant comprendre pourquoi certains d’entre nous portent cette destruction, dans le refus de leur finitude et l’abandon de la vie. Comment les contenir et peut être les ramener avec nous vers la vie ?

Reconnaissons que la structure de la société contemporaine a été totalement transformée par le déploiement de réseaux superposés qui dépassent les territoires et égarent les populations.

 Avant ces réseaux, l’ordre sociétal reposait sur des relations entre différentes catégories de populations qui recouvraient différents modes de vie, avec leurs territoires, leurs activités, leurs organisations. Et ainsi, les savoirs et les pratiques étaient réfléchis par une pensée catégorielle partagée, une pensée sociale distinctive. Mais l’analyse cartésienne déshumanisait cet ordre à force de sectionnement en composés élémentaires et de rationalisation en recomposés multiples, cherchant un ordre réglé, épuré, hiérarchisé.

 Avec eux, les évolutions de la société ont engendré des systèmes qui se sont interconnectés : systèmes techniques, politiques, territoriaux, financiers, de communication, de production, de migrations, de groupes de populations, …  Avec eux, l’entremêlement de ces systèmes forme aujourd’hui un tout dont la complexité des interdépendances porte incertitude, fulgurance, déploiement à perte de vue. Une analyse systémique est devenue nécessaire pour développer de nouveaux savoirs et de nouvelles pratiques. Et ainsi, une pensée complexe se substitue à la pensée sociale. Mais celle – ci n’est pas encore accessible et partagée par tous.

 Après eux, la visibilité sociale s’est voilée et insécurisée pour nombre de personnes, perdues et égarées, cherchant une réponse à l’angoisse de ne plus pouvoir vivre dans un monde seulement injuste ou incompréhensible. Et ainsi, la pensée radicale est devenue pour eux une option possible parce qu’elle détourne leur angoisse, leur apporte une compréhension, guide leur action. Et ainsi, la pensée radicale est devenue un système malveillant enraciné au coeur de nos populations et sa violence commence à nous détruire. Que faire ?

 Constatons ensemble le paradoxe de notre société dans le traitement de la question du développement des extrémismes anti républicain. Le discours politique et intellectuel dénonce l’amalgame entre des terroristes et des personnes, identifiés selon leur origine, leur jeunesse passée ou leur parcours social. Pour autant, cette dénonciation faîte, elle s’accompagne de paroles, d’actes, et plus généralement de pratiques sociales et institutionnelles, regroupant ces populations et les excluant de la nation. En se contentant de voir dans la radicalisation de certaines personnes une causalité seulement interne, nous en limitons les motifs comme nous en dévoyons les traitements. Ne laissons pas ces racines porter une culture de la stigmatisation et de l’exclusion.

 Une remise en cause des fondamentaux de la République.

Constatons qu’il existe un nombre important de personnes que la situation historique, sociale, et familiale rend vulnérables. Répétons inlassablement qu’il existe un nombre important d’idéologues radicaux qui les subvertissent à des fins de destruction et de domination tyrannique. Insistons sur l’opposition entre victimes et abuseurs, entre abuseurs et victimes. L’emprise radicale repose sur la vulnérabilité de la population. A la racine de ce mal, nous pouvons reconnaître la pauvreté, pauvreté des forces, de la sécurité, des ressources, de l’information, de l’éducation. A la racine de ce mal, nous pouvons identifier les destructions multiples des étais de la dignité, un entourage bienveillant, un travail reconnu, un logement décent, un revenu suffisant, une réflexion nourrie. Reconnaissons la souffrance car ces deux tragédies liées, pauvreté et indignité, font souffrir. Et, pire encore, elles remettent en cause les fondamentaux de la république, la liberté, la fraternité, l’égalité. Et ainsi, de la souffrance naît la colère. Et ainsi, de la remise en cause naît le ressentiment. Et ainsi, s’engendre un désir de violence dont la pensée radicale s’empare.

Assumons de regarder clairement ce phénomène complexe avec compassion et lucidité. Reconnaissons ce désir de violence et son détournement dans le mouvement de propagation de toutes les radicalités, car aujourd’hui, nous ne pouvons plus douter du déploiement de l’idéologie anti républicaine, anti humaniste. Luttons contre toutes les pensées radicales. Il nous faut briser leurs systèmes en brisant leurs réseaux. Il nous faut suivre leurs mouvements, anticiper leur construction et entraver leur déploiement. Mais prenons soin des nôtres. Il nous faut penser et parler justement. Il nous faut substituer une pensée complexe à la pensée sociale. Il nous faut donner les clefs de l’analyse systémique à tous dans l’ordinaire des apprentissages et des expériences de la vie. Accompagnons le développement des nouveaux réseaux de notre vie contemporaine : structurons les réseaux des migrants, portons les réseaux citoyens, découvrons les nouveaux chemins d’un ordre juste et inventons d’autres voies encore.

Excluons la pensée radicale et prenons soin des nôtres, nos frères humains.

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2016, Bonne année mais…. /edito/2016-bonne-annee-mais-2942.html /edito/2016-bonne-annee-mais-2942.html#comments Mon, 04 Jan 2016 22:29:13 +0000 /?p=2942 Avouons le, il y a quelque chose d’un peu irréel à se souhaiter une Bonne Année, en sortant à peine de la violente année précédente qui restera sûrement dans nos mémoires comme une tâche sombre dans nos vies. Aucun de nous n’oubliera où il était le 7 janvier 2015, ni où il était le 13 novembre de cette même douloureuse année.

Néanmoins, force doit rester à la vie.

Notre impératif, désormais, c’est de refuser de subir. Refuser de subir la voie de la violence, subir le diktat de l’obscurantisme. Nous avons montré dans ces heures terribles un grand élan d’unité nationale. Il ne doit pas nous quitter. Il doit contraindre tous les hommes de bonne volonté –et ils sont nombreux – à réagir.

Il reste un grand dessein à perfectionner, c’est celui de l’Europe.

Car l’affaire des migrants vient de nous mettre face à nos responsabilités : l’Europe doit se repenser, problèmes des frontières inclus.

Et puis, notre pays exprime un profond désir de rénovation de la vie politique. Pas seulement un renouvellement des hommes mais une aspiration à une autre façon de gouverner le pays, de concevoir les relations élus-administrés. Peut être même une autre façon de concevoir le « cloisonnement » politique traditionnel.

Cela fait bien des mois qu’à travers mes éditoriaux vous pouvez lire la perception forte que j’ai de ce phénomène. Mais, cette fois ci, il y a urgence. Les élections régionales de décembre sont un avertissement d’une telle puissance que, désormais, il est impensable de pouvoir dire « on n’a pas bien entendu » !

Il faut que 2016 soit…. doit être…..une année de refondation.

Nous devons refuser de subir, refuser d’être ballottés comme fétus.

La chance de la démocratie c’est qu’elle permet le dialogue, voire parfois le compromis qui permettent d’éviter que nous revenions aux temps de la barbarie. Utilisons les.

La « génération Bataclan » attend cela. Elle attend un chemin, un horizon, une vision de la société de demain. A l’allure où vont les événements, depuis quelques années, aujourd’hui est déjà demain. N’oublions pas, toutefois, de nous « poser » et de nous donner les moyens de travailler sur le « temps long », celui qui permet de construire l’avenir et de nous donner les chances d’un destin commun. Nous en avons tant besoin.

Dans cet esprit, oui, nous pouvons nous souhaiter une belle année nouvelle.  

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UNE AUTRE PARTIE DOIT SE JOUER. /edito/une-autre-partie-doit-se-jouer-2938.html /edito/une-autre-partie-doit-se-jouer-2938.html#comments Tue, 15 Dec 2015 17:54:32 +0000 /?p=2938 photo régionales

Pendant l’entre-deux tours, nous profilons ce que pourra être le second….. et l’avenir

Prenons un instant, exemple sur l’histoire : nous sommes au 3° siècle avant Jésus Christ. Pyrrhus, est le plus redoutable adversaire des premiers temps de la Rome Antique. Il emporte une terrible victoire sur Rome, terrible car il y voit décimer ses troupes. Lui-même dira : « encore une victoire comme celle-ci et nous serons complètement défaits ». Ce dimanche de second tour, c’est quelque chose comme une victoire à la Pyrrhus que la droite classique a remporté.
Car, droite et gauche confondues, comme le furent nos électorats ce dimanche au moins en PACA et dans le Nord, peuvent méditer sur ces victoires qui coûtent cher et n’éteignent pas les incendies. Certes, je me réjouis que le Front National n’emporte aucune région ; le premier tour à cet égard avait sonné le tocsin.

Mais les enseignements de ce premier tour ne doivent pas être immédiatement passés par pertes et profits comme nous savons si bien le faire au lendemain de combats électoraux sans avantage très net.

Le 6 décembre, les françaises et les français ont clairement indiqué qu’ils voulaient « autre chose », qu’ils attendaient mieux de leurs dirigeants politiques. La semaine suivante, ils ont « corrigé le tir » effarés à l’idée que leur colère puisse faire « basculer » leur paysage politique. Mais la volonté du premier tour demeure. Ne pas l’entendre serait une erreur cruciale, non seulement pour 2017 mais pour la vie politique française tout simplement.
Nous avons perdu un peu de nous, en ces élections régionales, car la preuve est désormais faite que, pour endiguer le seul FN, du moins dans certaines régions, l’alliance de la gauche et de la droite y suffit à peine. Et il faut bien se dire que cette sorte de Front Républicain, c’est « comme l’honneur ou les allumettes », ça ne sert qu’une fois.

Son usage, au lieu de faire baisser le FN,  risque de le faire monter lors de  l’élection suivante, car les électeurs cherchent une alternative.
Désormais, il va falloir s’interroger sur ce qui fait s’élever si haut le FN. Ses propos et son programme sont excessifs. Nous le savons. Et si nous sommes profondément hostiles à ses solutions, il a souvent raison dans le constat. Il prône l’intolérance ? C’est vrai, mais c’est peut être aussi que, par facilité, pour ne pas dire par petite lâcheté, nous avons tout trop toléré. Par souci de consensus, nous avons accepté de nous aligner sur une sorte de pensée unique qui nivelle par le bas. Le Front National, lui, est dans le « dissensus » démocratique. Aujourd’hui c’est ce qui fait sa force. Ses électeurs se renouvellent, mieux se régénèrent. « Encore une victoire comme celle de ce dimanche – dirait Pyrrhus – et nous serons défaits ».
Il faut réinventer une droite républicaine.

Il faut réinventer la politique.

Il faut moderniser la République.

Il faut clarifier cette notion d’identité nationale et cesser de se culpabiliser à la moindre occasion.

Il faut un choc pour l’emploi et aider nos entreprises à retrouver vitalité et dynamisme.

Il faut imaginer un système éducatif qui, en apportant des connaissances profondes et identiques permette, demain, non pas d’élever des générations uniformes mais des générations dotées des outils pour s’insérer pleinement dans la République. Si nos enfants français ne connaissent rien du temps des Lumières où des livres de Victor Hugo, il y a peu de chances que des enfants venus d’autres horizons s’inspirent de cet esprit si français.
Si nous ne parvenons pas à combler ce fossé qui s’est ouvert entre le peuple et ses représentants, demain c’est un précipice politique qui s’ouvrira sous nos pieds. Je ne dis pas que la tâche est facile, d’autant que chacun de nous, y a une part de responsabilité. Je dis seulement que le chantier est ouvert et que ce sera vision du monde contre vision du monde. Aux Régionales, nous avons fait de la résistance au front national.

Maintenant, la résistance, ça suffit.

Dès aujourd’hui, c’est une autre partie qui doit se jouer.

Celle de la reconquête des esprits, celle d’une identité retrouvée, celle d’une alternative crédible pour temps de crise.

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“La France et les français, touchés…”par Monique BOUVET /actualites/la-france-et-les-francais-touches-par-monique-bouvet-2934.html /actualites/la-france-et-les-francais-touches-par-monique-bouvet-2934.html#comments Mon, 23 Nov 2015 10:54:14 +0000 /?p=2934

Monique BOUVET – suppléante de Christian KERT

Depuis neuf jours, la France et les français, sommes sous le choc, touchés au plus profond des cœurs.

Comment imaginer l’horreur qui a frappé Paris, notre jeunesse,  notre art de vivre, visés par des gens déshumanisés ?
Pourquoi tant de haine ici sur notre sol, mais aussi ailleurs,  au Mali,  contre la Russie,  la Belgique et bien d’autres encore
Pourquoi ? Quelle faute avons nous commise pour mériter ce déferlement de tueries sur notre planète ? Nos dirigeants nous protègent ils assez ? Il est vrai que depuis les attentats de Paris et l’installation de l’état d’urgence des investigations sont menées sur l’ensemble du territoire national. Cela sera t-il suffisant pour éradiquer ce phénomène ? Les Français, heureusement, montrent leur unité face à cette barbarie qui voudrait faire disparaitre notre vivre ensemble .
Notre solidarité est plus que tout, nous le voyons tous les jours depuis cette terrible soirée du 13 Novembre . Les rassemblements dans grands nombres de villes de notre si beau pays, Tous ces jeunes silencieux sont l’avenir de la France.
Ce sont eux demain, qui seront aux commandes du pays. Mais dans quel état allons nous leur laisser ce pays ? Il est de notre devoir et notre responsabilité de protéger notre nation toute entière une et indivisible, face aux différents radicalismes qui s’insinuent dans notre patrie.
Soyons soudés montrons à ces fanatiques notre solide encrage dans la démocratie . La vie doit continuer. Maintenons nos habitudes, ce seront nos actes de résistances au quotidien.
J’espère que l’entente nouvelle des Usa, de la Russie, de l’Europe, de l’Iran et des états du golfe permettra d’éliminer Daech dans un avenir proche.
Monique Bouvet
Suppléante de Christian KERT

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Témoignage de Juliette Mollo après les évènements tragiques de Paris /actualites/temoignage-de-juliette-mollo-apres-les-evenements-tragiques-de-paris-2927.html /actualites/temoignage-de-juliette-mollo-apres-les-evenements-tragiques-de-paris-2927.html#comments Fri, 20 Nov 2015 16:03:22 +0000 /?p=2927

Juliette MOLLO

Juliette est étudiante à la Sorbonne et vit à Paris. Elle fait partie du “Club des jeunes talents”. Ce club de réflexion a pour finalité de débattre et de faire émerger des idées nouvelles pour tenter de pallier les problèmes de société.

A la suite des évènements de vendredi , elle nous a envoyé une lettre qui illustre son ressenti après le carnage qui a été perpétré sur notre territoire.

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Un recueillement absolu a pénétré les rues pavées d’un Paris blessé en son cœur. La douleur est palpable, les visages sont tristes et un voile d’angoisse couvre la capitale. Le chant dissonant et lointain des sirènes impose à notre pas une froide cadence, telle l’ombre d’une horreur planant toujours au-dessus de nos têtes. L’urgente lutte pour la vie ébranle le paisible remous de nos habitudes quotidiennes.
Pourtant, la République est là et nous unit. L’harmonie dans nos mouvements et dans nos chants apparaît aux yeux du monde comme une unité sans faille. Un peuple tout entier a entonné d’une seule voix l’hymne national, le chant d’une France fière et victorieuse. Soyons cette voix qui dit non, non au fanatisme, non à l’intolérance et à la tyrannie, non à la haine. Le monde entier s’est revêtu de bleu, de blanc et de rouge. Le geste est fort. Il m’a ému, il nous a tous émus… Nous ne pouvons qu’être reconnaissants de cette solidarité au delà des frontières. Mais l’unité doit être totale… Si je ne supporte pas la haine, je ne peux non plus admettre la violence de l’amalgame. Les musulmans aussi doivent exprimer leur colère et blâmer un extrémisme qui ne leur correspond pas… Se terrer dans le silence est insupportable.

Nous ne nous laisserons ni impressionner ni abattre par une armée de soudards, dénués de toute humanité, de toute sensibilité et vides de vie. Jaloux et misérables, ils ont voulu frapper la joie. Ils ont voulu assommer notre liberté d’avoir l’insolence d’être. La matraque cèdera sous la puissance du rassemblement. Des milliers de bougies éclairent la capitale, tel un espoir triomphant. Paris est un semeur, disait Hugo. Où sème-t-il ? Dans les ténèbres. Que sème-t-il ? Des étincelles…
De la fragilité humaine procède la beauté de la vie. Ces actes barbares nous en ont rappelé tristement la vulnérabilité. Nous n’avons pas de temps pour l’animosité et la torpeur et ne fléchirons pas. J’ai retenu mon souffle un vendredi treize au soir, mais je respirerai toujours avec ardeur l’air frais de l’aurore.

L’heure est au recueillement ; la situation exige ensuite l’action. L’esprit occidental doit combattre avec détermination la complexité du procédé terroriste. Fermeté et sévérité, rigueur et vigilance, action et détermination devront être les maîtres mots des forces politiques françaises. Nous avons besoin d’un effort continu. C’est en intégrant profondément l’état de guerre dans lequel nous nous trouvons que nous pourrons prendre les mesures nécessaires pour défendre et protéger les citoyens français. Comment ne pas s’inquiéter en traversant les rues, en prenant le métro ou en allant étudier… Nos dirigeants nous ont prévenus… Les répliques sont possibles. D’autres lieux symboliques peuvent être ciblés… Et notamment les universités, cœur de la jeunesse éduquée « à la française » et représentant les dirigeants et acteurs du monde de demain… Nous avons besoin de personnes armées dans les lieux les plus stratégiques !
J’ajouterai, pour finir, que toutes les facettes de l’éducation sont aujourd’hui visées. Ces terroristes représentent, chacun, l’archétype de la personne manipulée. Cela n’excuse rien, mais renforce cette idée fondamentale selon laquelle l’éducation sera aussi l’un des grands boucliers contre le danger de l’idéologie et de la radicalisation. Ne le négligeons pas. Ayons l’impérieux devoir d’agir immédiatement.

Juliette MOLLO

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LA REALITE SE DRESSE CONTRE NOUS /edito/la-realite-se-dresse-contre-nous-2924.html /edito/la-realite-se-dresse-contre-nous-2924.html#comments Sat, 14 Nov 2015 16:46:16 +0000 /?p=2924 C’était presque confortable.

Nous savions qu’il y avait un risque mais nous lui tournions le dos.

Puis, le risque est devenu tragédie en cette nuit de 13 Novembre.

Et nous n’avons plus le droit de l’ignorer.

De véritables « bombes humaines » en puissance, vivent, travaillent peut être, haïssent sûrement, dans l’ombre protectrice de la démocratie.

La démocratie, les tueurs de Paris, ils s’en servent comme d’une faiblesse : « A vous les occidentaux, l’idéal de Liberté, à nous la force du mal par les armes » . C’est presque trop facile ! En réalité, ça l’est trop et nous devons réagir, si nous voulons sauver cette démocratie justement, qui constitue notre culture de l’humain.

Nous ne pouvons plus le tolérer.

Et d’ailleurs nous n’avons plus le droit de le tolérer. Le Président de la République tient un discours de fermeté : recherche, arrestation, condamnation  d’auteurs ou de complices des auteurs. C’est le vrai.

Mais le vrai c’est aussi de trouver une solution pour ces centaines d’individus « fléchés », certes, mais laissés « dans la nature » et que, tôt ou tard, on le voit bien, nous retrouvons  dans les grands drames terroristes.

Rétention ? Résidence très surveillée ? J’allais dire peu importe…mais allons y. On le comprend bien, l’équilibre entre une société libre et une société de la peur, il est là.

Car la société dont rêve les djihadistes, c’est une société où tout sentiment d’humanité recule. Le mode opératoire dans la nuit rouge de Paris en témoigne. Aucune humanité.

Je pense aux victimes et à leurs familles. Et je me dis qu’on leur doit bien ça.

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LETTRE OUVERTE A MES AMIS DES RÉPUBLICAINS DES Bouches Du Rhône. POUR UN CONCLAVE RÉPUBLICAIN… /les-echos-de-la-circonscription/lettre-ouverte-a-mes-amis-des-republicains-des-bouches-du-rhone-pour-un-conclave-republicain-2922.html /les-echos-de-la-circonscription/lettre-ouverte-a-mes-amis-des-republicains-des-bouches-du-rhone-pour-un-conclave-republicain-2922.html#comments Fri, 13 Nov 2015 09:11:41 +0000 /?p=2922 L’affaire de la Métropole Aix Marseille prend depuis quelques semaines une telle intensité dramatique pour l’ensemble des élus et, singulièrement, pour ceux de notre famille politique qui se déchirent ouvertement, que je ne veux plus rester silencieux.
J’ai assisté, affligé, je dirais même sidéré, au dernier épisode de cette malheureuse saga, l’élection de Jean Claude Gaudin à la présidence de la métropole par une majorité étriquée, et dans un climat délétère où tout esprit de respect de l’autre a vacillé, voire s’est abandonné au tumulte des égos, des revanches à prendre, des insatisfactions de tous ordres. Et, aujourd’hui, nous ne pouvons-nous en prendre qu’à nous-mêmes : c’est de nos rangs que vient le désordre. C’est nous qui en portons la responsabilité. Même celles et ceux d’entre nous qui ne siégeons pas dans le conseil métropolitain, sommes atteints par le mal. Il serait vain de vouloir évaluer les responsabilités.

Elles sont certainement, comme bien souvent en pareil cas, partagées. Les marseillais et les aixois s’aiment peu ; cela remonte à leur nuit des temps, vingt-deux siècles de heurts et de méfiance entre Aix la Romaine et Marseille la Grecque. Et puis, Marseille n’a jamais « digéré » qu’Aix soit, un temps, la capitale de la Provence ; Aix n’a jamais aimé que cette grande sœur lui vole la vedette en s’ouvrant sur le monde méditerranéen. Tout cela, nous le savons. Mais le monde a changé. Et ce n’est pas parce que les idées de notre personnel politique changent moins vite que lui qu’il faut s’arc-bouter sur des positions tribales.
La loi constitutive de cette métropole est mal ficelée et elle a été mal présentée. Dès son origine, nous avons compris qu’elle serait contestée et qu’en l’état, il serait difficile de la mettre en application. Néanmoins la loi existe et selon Montesquieu la vraie liberté c’est celle qui s’exerce dans le cadre de la loi. Il y a bien des façons de faire vivre une loi dont la première est de savoir la faire évoluer. Or, le sentiment que nous laissent ces dernières semaines d’affrontement c’est que nous n’avons même pas pris la peine de nous réunir entre élus des Républicains pour éviter le pire, le pire des spectacles que nous avons offerts lundi. Maryse Joissains a attendu trop tard pour présenter son projet aixois. Jean Claude Gaudin a sans doute voulu aller trop vite en faisant convoquer une réunion début novembre. L’histoire tranchera. Mais le débat est désormais vain puisque la seule question qui vaille aujourd’hui c’est : comment en sortir « par le haut » ?
En réalité, c’est : comment permettre à nos différents amis de retisser le lien qui les unit, qui nous unit, depuis tant et tant d’années et que nous n’avons pas le droit de détruire sur l’autel d’une loi que la plupart d’entre nous n’ont pas voulu, n’ont pas voté. Si nous ne retrouvons pas le chemin du dialogue, chacun l’a bien compris, le « concours des recours » va se rouvrir. Et la métropole quittera sa chrysalide dans les pires conditions qui soient. J’aimerais que nous ayons tous bien conscience de nos responsabilités : les actes que nous conduisons, les mots que nous proférons, c’est au nom de nos concitoyens que nous le faisons. Ce ne sont pas nos destins personnels qui doivent guider nos actions. C’est à l’intérêt général de primer sur le particulier, pas l’inverse.
Dans cet esprit, je ne vois qu’une solution, douloureuse peut être mais on ne peut pas sortir de ce guêpier sans « casser quelques œufs ».

Il nous faut des États Généraux de tous les élus des Républicains et leurs alliés sur la métropole.

Il nous faut un serment, une Charte,  un document écrit au terme d’un« conclave républicain » qui nous rassemble enfin, sans que quiconque ait à perdre sa vision du combat à conduire.

Un combat en commun et non plus un combat les uns contre les autres. Il nous faut une initiative, un lieu d’assemblée emblématique et neutre, une volonté nouvelle de tous, de se parler à nouveau et de dire au peuple de la métropole : « nous valons bien mieux que le spectacle affligeant qui vous fut offert. Ensemble nous allons vous le prouver ».
En un mot, il faut se ressaisir. Il faut rendre l’espoir. Il faut transformer ce cauchemar politique en un destin collectif. Il nous faut réaliser un effort sur nous-mêmes. Et il faut aller vite.

Comme le disait Stéphane Hessel : Indignons-nous. Et agissons.

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