CATASTROPHES : UTILISONS LES ETATS GÉNÉRAUX DE MARS !

INTEMP 2Un orage d’une puissance inégalée dans la mémoire de nos générations a frappé les Alpes Maritimes.

Des vies humaines brisées. Des dégâts matériels considérables.

Certes le phénomène est d’une ampleur rare mais les responsabilités que j’exerce au niveau national (*) en matière de prévention des risques me laissent penser – et dire – qu’hélas, il va sans doute falloir nous préparer à affronter des événements de cette gravité dans des régions où, jusqu’à présent, ces intensités étaient inconnues.

Le doit on à un cycle climatique normal ou à un dérèglement ?

Je ne serai pas catégorique sur ce point. Mais ce dont on est certain c’est que, même si en nombreINTEMP 3 les catastrophes ne sont pas plus nombreuses, leur puissance montent crescendo.

Et les dégâts économiques sont, bien entendu, croissants,  du fait des implantations urbaines et industrielles dans des zones « sensibles ».

Et la Provence, les Alpes, la Côte d’Azur, au-delà de leurs paysages d’une grande beauté, au-delà du soleil qui les inonde, sont des zones exposées à de multiples risques : feux de forêts, glissements de terrain, séismes, inondations…

INTEMP 4Les aménagements de toutes sortes, les créations de structures accueillant des populations itinérantes, peu habituées à ces risques (on le voit avec les touristes, lors des incendies de forêts) multiplient la dangerosité pour l’homme et ses biens.  

La France a fourni des efforts réels depuis une vingtaine d’années en matière de législation, de réglementation dans le domaine de la prévention. La société civile est associée aux décisions de l’Etat à travers les travaux du Conseil d’Orientation de la Prévention aux Risques Majeurs.

Mais la Prévention mérite une vigilance constante. Toutes les collectivités locales n’ont pas encore conscience de leur propre responsabilité. On l’a vu, tragiquement, il y a quelques années avec la tempête Cynthia. Heureusement, certains élus sont « en pointe » du combat de la prévention.

Dans toute catastrophe, il y a une part de fatalité. Mais elle n’est pas seule en cause. La « main de l’homme » a souvent sa part,  elle aussi. La Prévention mérite attention, vigilance, constance, formation et pédagogie. L’Etat, dans ce domaine comme dans bien d’autres, ne peut pas tout. La mobilisation citoyenne est nécessaire.intempéries var

A cet égard, le sud de la France avec les Comités Communaux Feux de Forêts est assez exemplaire en matière de prévention aux incendies. Mais qu’en sera-t-il le jour où un séisme comparable à celui de 1909 à Lambesc se reproduira ?

Nous aurons l’occasion de traiter ces thématiques, au mois de Mars prochain puisque les Etats Généraux des Risques qui se réunissent tous les deux ans, se tiendront à Marseille.  L’occasion de rappeler que, si notre loi est plutôt bien faite, il faut veiller à bien l’appliquer.

(*) : je préside l’AFPCN (Association Française de Prévention aux Catastrophes Naturelles) et participe aux travaux du Conseil d’Orientation de Prévention aux Risques Naturels Majeurs.