Mozart, Daech et le festival d’Aix, Commissions multiples aux affaires culturelles

Dans une interview qu’il accorde à la Provence, le directeur du Festival d’Aix, Bernard Foccroulle revient sur la mise en scène de l’Enlèvement au Sérail qui a vu Martin Kusej transformer le Palais du Pacha Sélim, tel que voulu par Mozart,  en camp retranché Daech et changer totalement la fin de l’opéra (une ode à la bonté humaine) en un assassinat – à l’origine une quadruple décapitation – muée à la hâte, en un meurtre au mode opératoire  inconnu, puisque se déroulant en coulisses.

enlevement sérailOn sait gré à Bernard Foccroulle d’avoir obligé le metteur en scène à supprimer – entre autres – la scène de décapitation

( quelques semaines seulement après l’attentat de l’Isère ! )

mais il me semble demeurer une question fondamentale : Peut on accepter d’un metteur en scène qu’il remette en cause  et l’époque, et le lieu et la philosophie et la fin d’un opéra écrit par le génie qu’était Mozart ? En quelque sorte peut on accepter n’importe quel choix éditorial avant de devoir intervenir pour faire « corriger » ?  D’ailleurs Bernard Foccroulle lui-même dans son éditorial du programme se posait la question : « Que dirait Mozart ». On vous le laisse à penser, Monsieur le Directeur. Quant au Président du Festival,-  j’imagine en charge de l’esprit de celui-ci, –  je ne l’ai pas entendu sur cette question ni sur celle (pas si accessoire que celà ) : est il utile de faire entrer la culture de  Daech dans notre culture tout simplement ?

Au moment où nous allons examiner le texte « Création » à l’Assemblée Nationale, cette question sera posée avec acuité. J’y veillerai.  

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La session vient de se terminer. La porte de bronze de l’Assemblée s’est refermée jusqu’à la fin Aout. C’est un peu le temps des bilans avant la reprise. A la Commission des Affaires Culturelles à laquelle j’appartiens, du 17 septembre 2014 au 15 juillet 2015, nous aurons tenu 56 réunions de la Commission

Nous aurons examiné 11 textes (dont 7 sur le fond, 3 pour avis et un dans le cadre de la loi de finances).

Nous aurons auditionné 11 membres du Gouvernement,

Procédé à 18 auditions et tables rondes.

Nous aurons tenu 6 réunions de « commissions  budgétaires élargies.

Nous aurons publié 4 rapports d’information.francois weil

Et nous aurons effectué 6 déplacements « hors les murs » dont un à la Sorbonne où nous fumes accueillis par François Weil, Recteur d’Académie, Chancelier des Universités de Paris que l’on voit sur notre photo commenter l’histoire prestigieuse de la Sorbonne.

J’aime vous présenter ces chiffres car ils témoignent d’un travail, parfois méconnu, indispensable à l’élaboration de la loi ; car c’est en commission que se dessine réellement ce que sera un débat parlementaire. La session de Septembre s’ouvrira avec l’examen du texte « Création et Patrimoine » que présentera Fleur Pellerin.

Notre Commission y sera pilote.